Vendémiaire

Lecture analytique

On retrouve le Paris de « Zone », du « Pont Mirabeau »… on retrouve le thème de l’alcool : ce texte a bien une valeur de conclusion du recueil, il renvoie par un jeu d’échos aux textes rencontrés. Fin d’un itinéraire poétique, le texte sous le signe de l’ivresse célèbre le poète, point de contact entre le passé et l’avenir, entre l’ici et l’ailleurs, capable de rendre le monde habitable.

 

I. Le temps : un poète comme trait d’union entre passé et avenir

 

1. un passé idéalisé

> « vendémiaire » renvoie à un autre calendrier, révolutionnaire

> éloge de la grandeur passée, « souvenez-vous »

> vers réguliers !!!!!!!!!

>> une époque mythique, indéfinie, lieu des légendes

 

2. dialogue des époques

> passage de « à l’époque »> « chaque nuit »> « un soir » : rétrécissement, focalisation vers l’instant

> jeu entre les temps coupés et ancrés dans la situation d’énonciation « passé simple et présent d’énonciation »

> évocation des voix lointaines qui font dialoguer les époques au sein du poème

 

3. poète tourné vers l’avenir

> interpellations du lecteur, comme homme de l’avenir…

> attention aux changements : « trois fois courageux devenaient trismégistes » / « chaque nuit devenait une vigne »

>> le poète « passant le long des quais » devient un passeur

 

II. Le lieu : un hymne à Paris et au monde

 

1. éloge de Paris

> une description sublimée (spectacle son et lumière)

> un personnage qui prend corps : qui chante et qui vendange

 

2. un mouvement d’expansion

> vers le haut : les astres

> vers le monde : villes de France et d’Europe et du monde…

>> sous le signe de l’amplification « le raisin le plus doux de la terre »

 

3. Un dialogue entre le moi et le monde

> les villes sont interpellées et invitées à couler dans ma gorge profonde », à être assimilées, intégrées… de même que le poète se nourrit aux « astres mûrs becquetés par les ivres oiseaux de ma gloire »

> oscillation entre le lyrisme et l’épique

 

III. Le vin : le goût de l’essentiel

 

1. un vin qui illumine le monde

> métaphore de la vigne / pampre qui illumine (strophe 2) : les astres deviennent les grains du raisin de la nuit

> passage de la nuit à la clarté : vers un nouveau jour, on est dans une écriture de l’éveil

 

2. un vin qui chante

> passage d’une époque silencieuse et triste à un chant plein d’enthousiasme

> un texte à entendre : importance du chant

> dissémination des sonorités « je vis que déjà ivre dans la vigne paris vendangeait »

 

3. un vin qui engendre des images poétiques

> un vin qui fertilise la phrase « pour que parvînt (par vin) aussi sur les bords de la Seine / La plainte d’autres voix limpides (double sens du terme) »

> grains miraculeux qui aux treilles chantèrent : entrée dans le surnaturel (annonce du surréalisme)

>> reprise de la notion « d’innutrition » sur le modèle de la soif, sur le modèle rimbaldien

Commentaires

  • Zeller
    • 1. Zeller Le 07/12/2022
    Bonjour,
    Merci tout d'abord pour le contenu que vous proposez !
    Pourriez- vous simplement me donner une problématique qui lierai ces différentes parties en vue d'un commentaire littéraire ?
    Merci d'avance.

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