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En attendant Godot

quelques pistes sur cette parodie de dialogue

  1. Une parodie de conversion :

Difficile de voir à quoi on fait référence : les pronoms EN et Y n'ont pas d'antécédent... les constructions intransitives montrent une absence de complément.

La parole, dont le champ lexical est omniprésent, est l'enjeu de l'échange, mais elle n'a pas d'objet. On étire une parole qui n'a pas de contenu.

La fonction phatique du langage domine alors, on s'assure que le courant passe, mais c'est une parole remplissage. On a ici l'invention d'une nouvelle forme de dialogue (théâtre de parole, qui rappelle l'idéal classique d'un théâtre sur rien)

 

  1. Parodie de dialogue théâtral

L'action est sans cesse différée : c'est le règne systématique du trop tôt ou du trop tard : «  si nous parlons tous en même temps, nous n'en sortirons jamais »

La parole est dans une impasse signalée par les indices de temps. Même le présent pose problème : Estragon dit « je m'en vais », mais il n'accomplit pas cette action...

 

  1. Dérision et parodie

On a une mise en abyme, du théâtre dans le théâtre, dans la mesure où on a sur scène un public devant un orateur...

Les didascalies insistent sur la gestuelle du personnage, qui rappelle la farce. On a ici un acteur raté, dont la parole est minée par le silence et la répétition.

 

  1. Vertus du raté : un comique inquiétant

Pozzo est maitre car il monopolise la parole, même s'il ne dit rien. Parler, c'est dominer : Lucky est le seul personnage qui reste muet, Vladimir et Estragon sont réduits à des mots ou des mimes...

Le maître est ainsi celui qui se met en spectacle, celui qui a un besoin narcissique du regard et de l'attention des autres.

Conclusion : Dimension presque tragique de cet extrait : le comique n'efface pas la cruauté, bien au contraire. Surtout, il y a une dimension tragique au coeur du langage, qui dit son impuissance.

  1. Une parodie de conversion :

Difficile de voir à quoi on fait référence : les pronoms EN et Y n'ont pas d'antécédent... les constructions intransitives montrent une absence de complément.

La parole, dont le champ lexical est omniprésent, est l'enjeu de l'échange, mais elle n'a pas d'objet. On étire une parole qui n'a pas de contenu.

La fonction phatique du langage domine alors, on s'assure que le courant passe, mais c'est une parole remplissage. On a ici l'invention d'une nouvelle forme de dialogue (théâtre de parole, qui rappelle l'idéal classique d'un théâtre sur rien)

 

  1. Parodie de dialogue théâtral

L'action est sans cesse différée : c'est le règne systématique du trop tôt ou du trop tard : «  si nous parlons tous en même temps, nous n'en sortirons jamais »

La parole est dans une impasse signalée par les indices de temps. Même le présent pose problème : Estragon dit « je m'en vais », mais il n'accomplit pas cette action...

 

  1. Dérision et parodie

On a une mise en abyme, du théâtre dans le théâtre, dans la mesure où on a sur scène un public devant un orateur...

Les didascalies insistent sur la gestuelle du personnage, qui rappelle la farce. On a ici un acteur raté, dont la parole est minée par le silence et la répétition.

 

  1. Vertus du raté : un comique inquiétant

Pozzo est maitre car il monopolise la parole, même s'il ne dit rien. Parler, c'est dominer : Lucky est le seul personnage qui reste muet, Vladimir et Estragon sont réduits à des mots ou des mimes...

Le maître est ainsi celui qui se met en spectacle, celui qui a un besoin narcissique du regard et de l'attention des autres.

Conclusion : Dimension presque tragique de cet extrait : le comique n'efface pas la cruauté, bien au contraire. Surtout, il y a une dimension tragique au coeur du langage, qui dit son impuissance.

 

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