l'Esprit nouveau

I. La belle époque (expression qui qualifie l’avant guerre)

> période de stabilité politique (malgré l’Affaire Dreyfus et la séparation de l’Église et de l’État)

> relative prospérité économique, avec un essor des progrès scientifiques et techniques (métro, électricité, aviation, automobile, innovations architecturales avec Tour Eiffel…)

> le rayonnement de Paris, capitale culturelle avec les Expo universelles de 1889 et 1900, véritable vitrine de la modernité et des avant-gardes artistiques

> effervescence dans le monde des lettres et des arts (Art nouveau, Esprit nouveau)

II. Effervescence artistique

> des mouvements novateurs se multiplient en peinture, en musique, littérature et architecture. Les artistes fréquentent les lieux cultes de la bohème parisienne tels que Montmartre ou Montparnasse

> Le monde de l’art est ébranlé par deux courants opposés :

le fauvisme, autour de Matisse, regroupe des artistes comme Dufy, Derain, Vlaminck qui emploient des couleurs violentes à forte valeur expressive

le cubisme, quelques années plus tard, autour de Braque et Picasso, très proches d’Apollinaire, rompt plus radicalement encore avec la tradition en utilisant des formes géométriques pour représenter simultanément les différentes faces d’un sujet.

III. L’Esprit nouveau selon Apollinaire

Chef de file de l’avant garde, Apollinaire donne des conférences pour expliquer les idées esthétiques majeures :

> la valorisation de la surprise

> la mission aventureuse et prophétique du poète

> une inspiration puisée dans le quotidien

> l’exaltation du progrès, de la technique, incitant les poètes à rivaliser avec les savants, ce qui amène à célébrer les nouveaux moyens d’expression tels que le phonographe ou le cinéma.