lecture analytique 1 : Montaigne
I. Condamnation des mauvais usages
1. un savoir reçu de manière passive
> l’écoute de l'élève est privilégiée
> la méthode est déductive
>> un maître omniprésent, omniscient, qui monologue
2. ce savoir est un non-sens
> les négations condamnent ce faux savoir
> un savoir sans saveur, indigeste, qui relève du gavage
>> un savoir qui sonne faux : on criaille (on crie aïe), c’est une torture, et non le lieu d’un épanouissement personnel
3. un savoir pédantesque
> critique du psittacisme et de la répétition stérile
> des connaissances fermées sur elles-mêmes (opposition de la science / intelligence)
>> l’élève doit ici se hisser jusqu'au maître, qui est le seul horizon, le seul idéal (à l’opposé de l’autonomie)
II. Eloge d’une pédagogie nouvelle
1. un savoir construit
> un élève actif, un maître à l'écoute (renversement de situation)
> une méthode inductive
>> élève au centre de la relation maître-disciple, et importance de la place du dialogue
2. une initiation
> un savoir qui est une expérience et expérimentation
> un savoir sur mesure (opposé au même discours pour tous)
>> le maître = un guide
3. Un idéal de la compétence
> donner du sens à un savoir sous le signe de l’ouverture (cf chiasme ouvrir-chemin-chemin-ouvrir)
> refus de la surface, éloge de la profondeur (imaginaire de la verticalité, avec le précepteur qui sait « descendre au niveau des allures puériles » / je marche de manière plus sûre en montant qu’en descendant : descendre = périlleux, difficile)
>> idéal de sagesse plus que de savoir
III. un savoir avec lequel on fait corps : une conception humaniste
1. la bonne allure
> métaphore du trajet, du voyage : le cheminement de l’apprentissage est un itinéraire
> métaphore de la chasse : image de la recherche active et noble
>> rappel de l’écriture à sauts et à gambade
2. l’innutrition
> des connaissances assimilées, digérées
> un texte nourri d'autres textes (intertextualité)
>> un savoir qui a de la saveur
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