Don Quichotte

texte complémentaire

Présentation du personnage (texte du manuel)

1. un personnage du monde à l'envers : le fou

dès la première phrase, il y a une sorte de confusion entre les nuits et les jours : la frontière entre les rêves et la réalité s'évanouit. Don Quichotte prend ses rêves pour des réalités (comme les moulins). Le chiasme « du soir au matin », « du matin au soir » dessine l'enfermement dans la folie du personnage qui perd les repères temporels. L'anti-héros est incapable de rejoindre le réel (définition de sa folie).

 

2. La liberté du rêve :

Le personnage devient alors comme le rêve, capable de tout. Son portrait est sous le signe de l'excès, avec les intensifs « tellement », « si bien que »… et surtout avec la figure de l'accumulation, qui énumère dans une liste interminable les topos de la littérature qu'il n'aura de cesse de réécrire dans sa vie. En ce sens, le personnage peut incarner la figure du romancier, qui réécrit aussi, avec liberté, les thèmes de la littérature passée.

 

3. L'humour de l'écrivain :

L'ironie de la dernière phrase fait clairement entendre 2 discours, celui du personnage, qui se prend au sérieux, et celui de l'auteur, qui se moque. La modernité du roman est dans ce double mouvement, que les 2 gravures reprennent. On pouvait s'identifier au héros de l'épopée ou du roman de chevalerie, entièrement dans son action… difficile de d'identifier complètement au héros de roman moderne, sans cesse remis en question...

 

 

 

Pourquoi peut-on parler de parodie de roman de chevalerie ?

 

> reprise des codes du roman de chevalerie, du vocabulaire, de ses stéréotypes...

> dimension caricaturale, burlesque : le grandissement épique devient ici exagération comique.

 

Comment cette imitation caricaturale fait-elle l'éloge de l'invention ?

 

> condamnation de l'ancien (armure rouillée, moisie)

> ironie de la modalisation : décalage entre passé et présent

> répéter le passé, c'est le caricaturer.

 

à retenir :

 

Le héros, issu de l'épopée, était un personnage auquel il était possible de s'identifier. Cette identification est ici synonyme d'aliénation : le personnage est dépossédé de lui-même. Au contraire, on peut parler avec l'anti-héros d'un phénomène de distanciation : le lecteur est amené non pas à vouloir imiter un modèle, mais à réflechir sur les modèles du passé.

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