corpus sur la torture

Quelles stratégies argumentatives sont mises en oeuvre pour dénoncer la torture chez Montaigne, Voltaire et Desproges ?

Quelques pistes :

1. l'art de convaincre

> nos textes s'inscrivent dans des genres didactiques, le dictionnaire et l'essai, qui tentent de définir et d'expliquer de manière raisonnée un phénomène. On pourra opposer la dimension parodique du dictionnaire de Desproges (nom commun, trop commun) à la démarche démonstrative de Montaigne dans son premier paragraphe où les connecteurs logiques se multiplient.

> surtout, nos documents présentent tous des exemples qui servent de preuves. Les connaissances encyclopédiques des auteurs se font écho, et témoignent d'une volonté d'appuyer leur raisonnement sur des références qui font autorité.

2. L'art de persuader

> nos auteurs usent de ll'ironie afin de faire participer le lecteur à leur réflexion, comme une invitation à poursuivre leurs idées. Montaigne manifeste de plus en plus une distance vis à vis des discours des tortionnaires, Voltaire utilise l'antiphrase et le sarcasme, quand Desproges est davantage dans la dérision burlesque, au bord de l'absurde.

> mais la persuasion passe également par une dimension pathétique qui vise à faire participer le lecteur émotionnellement. Le pathétique est évident à travers les souffrances décrites par Montaigne, mais il est aussi perceptible dans la révolte et l'engagement militant de Voltaire lorsqu'il décrit l'affaire du chevalier de la Barre.

3. L'idéal humaniste

> on entend à travers la dénonciation du caractère inhumain de la torture l'affirmation d'un humanisme qui refuse toute forme de sauvagerie, assimilée à une regression interdisant tout accès à la vérité (Montaigne), et toute forme de progrès (Voltaire).

> surtout, face à cette pulsion destructrice que représente la torture, nos auteurs affirment la force du rire et de l'esprit, qui nous rendent humains.

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