dissertation 1

pistes pour une correction de la dissertation

dissertation n°1 : Selon vous, la mort du héros est-elle un aboutissement ou un échec du roman ?

 

I. La mort du héros = un échec

1. le héros = celui qui fait des exploits surhumains, qui ne peut pas mourir.

> cf héros épique qui donne la mort (Achille), qui en triomphe (Harry Potter), ou héros de roman policier qui triomphe du criminel

> la mort n'est pas héroïque !, le héros épique est celui qui triomphe de la mort

 

2. le lecteur est déçu ou frustré par la mort du héros

> cf mort de Gavroche (héroïsme avorté) ou de Sherlock Holmes (mort scandaleuse)

> dimension pathétique ou tragique = mort de l'héroïsme

 

3. la mort du héros = un roman de l'échec, l'impossibilité de devenir un héros

> cf dimension tragique des Liaisons dangereuses, de la Métamorphose… et l'anti-héros (Voyage au bout de la nuit) !

> vision du monde pessimiste avec victoire du côté obscur, impossibilité d'avoir des héros dans notre société

 

II. Mais cette mort peut être un accomplissement sublime

 

1. Un sacrifice ultime élève un personnage au rang de martyr

> cf Quasimodo, la dame aux camélias, réparer les vivants, Princesse de Clèves… Héros = celui qui donne sa vie pour une cause plus grande que lui : c'est la dimension morale de l'écriture romanesque.

> la mort glorifie le personnage, c'est l'accomplissement de son parcours

 

2. la mort révèle l'héroïsme

> redéfinition moderne du héros : on ne nait plus héros, on le devient en mourant (fin du roman de formation), cf Oscar et la dame en Rose, Valmont (dans une certaine mesure)

> la mort (même symbolique) est un baptême héroïque

 

3. la mort du héros = un spectacle sublime

> une mise en scène spectaculaire qui provoque l'admiration : Meursault

> un moment où l'imagination découvre ses limites : le petit Prince

Après, il n'y a plus rien à dire : c'est la fin de toute parole, de tout récit, de tout roman… La « bonne mort » offre ainsi une vision optimiste du monde.

 

III. L'aboutissement du roman est de faire disparaître la notion de héros.

 

1. Disparition progressive des héros dans le roman

> passage du héros à anti-héros et même effacement (Le Procès, Le Chateau de Kafka) , voire disparition de la notion de personnage dans le nouveau roman (Disparition, Gommes…).

> mort du héros = aboutissement de l'histoire du roman

 

2. échec de l'apprentissage du personnage = réussite pour changer le lecteur

> c'est l'objectif du réalisme ou du naturalisme de faire prendre conscience du mensonge de l'idéalisation des personnages. Cf Mme Bovary,

> Figure idéale = le lecteur éclairé, nouvel avatar du héros (disparition de l'idéal du personnage et apparition d'un lecteur idéal). Au roman de formation succède le roman qui forme le lecteur

 

3. la disparition de l'héroïsme = nouvelle manière de lire : il ne s'agit plus d'admirer, d'être fasciné, mais de critiquer, de réfléchir…

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