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étude d'image

analyse du passage correspondant dans le film de Corneau

1ère partie : filmer la disparition

 

le personnage s'éloigne > vu de dos, il disparaît dans la profondeur de champ (qui annonce la disparation dans les profondeurs infernales d'Orphée)

 

le personnage vu à distance, paraît petit dans une nature envahissante. Le personnage paraît dans une tenue vestimentaire naturelle, il quitte son costume. Bruitages : pas du personnage et oiseaux : impression de silence

 

Le cheminement du personnage : une descente aux enfers, présentée avec l'écran noir de l'eau, troublée par la main du personnage. On reconnaît la bague, qui annonce le lien avec la femme aimée. La chemise blanche a quelque chose d'un habit de cérémonie. Bruitages : oiseaux et clapotis de l'eau. Impression de silence, de vide

 

Le personnage sort de plus en plus du cadre : par la gauche, par le fond, par le bas… on a une mise en scène de la disparition, en même temps qu'apparaît le motif musical. Le cadre tend vers le paysage (on évacue l'humain), vers le tableau...

 

2ème partie : filmer l'apparition

 

Le cadre a une dimension proche du tableau avec l'utilisation du clair obscur qui rappelle des œuvres de De La Tour avec les chandelles.

 

Importance des ellipses : on passe par exemple de la cave à la cabane dans un mouvement qui suggère une continuité entre ces deux lieux : on est dans des lieux caractérisés par l'absence de perspective et l'enfermement (cf le mur de la cabane)

 

Immobilité du cadre et du personnage : le personnage est coincé, les gestes sont limités, on tend vers l'immobilité… d'une sorte de tableau.

On va vers la nature morte… Tous les sens sont convoqués (vue, goût, ouïe, toucher...)

La caméra le voit de face, puis de dos… le regard change, on adopte un nouveau point de vue...

 

Le gros plan permet de mettre dans le cadre les 2 visages (lui vivant, elle sculptée), avec le retour du motif de l'alliance.

Regard vers le bas / dans les larmes : on est dans un regard intérieur, dans la vision. Les plans sont de plus en plus longs, d'ailleurs, comme il pourrait s'étirer dans un moment de méditation.

 

l'apparition de Mme de Sainte Colombe est sous le signe de multiples oppositions : opposition ombre / lumière, larmes / sourire dans un face à face champ / contre champ où l'on oppose le gros plan (qui souligne la dimension psychique) et le plan moyen (qui souligne la dimension sensuelle, corporelle)

 

La séquence se termine sur la fusion de la vision et du tableau : le réel est ainsi sublimé, la présence de la femme aimée est éternisée dans la représentation de la scène.

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