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bilan de séquence

Montaigne et l’humanisme : L’homme est au centre de l’écriture, une écriture qui s’appuie sur l’idéal antique sans cesse convoqué. Les Essais = une sorte d’école d’Athènes où se lit la philosophie de Montaigne.

Philosophie de Montaigne : un tragique sans désespoir, où surgit sans cesse la possibilité d’une joie. L’idéal appartient au passé (utopie du bon sauvage qui entretient un lien privilégié avec la nature, utopie littéraire des auteurs antiques…) et le présent est sous le signe de la décrépitude… mais c’est chose tendre que la vie

 

1. Un thème personnel, qui renvoie à la mélancolie de l’auteur.

l’essai aborde de nombreux aspects de l’activité humaine, en déclinant tous les sens possibles de la vanité. Saisissant dans un apparent désordre les aspects subjectifs (l’orgueil, la frivolité, l’ambition…) comme la nature objective de l’inconsistance des choses mondaines, le texte peut se lire comme un entassement caractéristique de la vanité picturale. Le texte se finit sur une « bulle » (jeu de mots).

 

2. Un arrière plan tragique. On a bien une dimension tragique, chez Montaigne, même si ce tragique n’est pas désespéré. La pensée de la mort, de la décadence et de l’éphémère innerve notre essai. A la ruine extérieure ou politique correspond une ruine intérieure ou physique, avec le thème de la maladie... De cette « desolation » universelle découle un constat amère et ironique à la fois, d’où filtre bien sa vocation à rechercher ce qui dans le mal n’est pas mal, ce qui dans un cadre défavorable apparaît comme favorable: « Ce m’est faveur que la desolation de cet estat [La France] se rencontre à la desolation de mon aage »

 

3. Le Voyage. Montaigne parle de l’écriture et du voyage, de l’écriture comme voyage sans but et sans fin, et bientôt, dans la suite de son propos, du voyage comme écriture. Avec le voyage, l’esprit s’exerce et s’affine, mais il épouse aussi le mouvement perpétuel du monde (branloire pérenne)

 

4. C’est chose tendre que la vie : Le voyage n’est pas un abandon à la mélancolie, mais au contraire, une solution. L’éloge du mouvement et de l’errance, permettent de comprendre un idéal de dessaisissement et de jouissance. Le ton est celui de l’alacrité, et le rythme est à sauts et à gambades, qui permet de profiter de la diversité et de la variété des plaisirs du monde. Le voyage est un moyen de s’accorder au mouvement et à la variété du monde, il est joyeuse ouverture d’esprit, quand la mélancolie serait plutôt du domaine du triste repli sur soi.

 

5. Une invitation à la méditation.. et à l’action. Dans le voyage se fait l’expérience du corps, qui ramène la dimension philosophique de l’essai à une dimension concrète, et même incarnée. Alors que la méditation sur la mort se développe, le sentiment d’être vivant est ainsi sans cesse rappelé. Cette dimension corporelle de l’essai est d’ailleurs affichée de manière provocatrice dans l’image des excréments d’un vieil esprit. Le livre propose ainsi le voyage d’une conscience entre le concret et l’abstrait, entre mélancolie et voyage, entre stabilité du ménage et goût du voyage… afin de dessiner les contours d’une humanité sous le signe de l’ambiguïté, à l’image de l’écriture même des essais.

 

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