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Le Procès de Kafka

doc complémentaire

Un personnage qui refuse l’absurde.

 

1. La situation est absurde car K est arrêté sur ordre officiel, alors qu’il n’a rien fait. Il n’y a pas de raison logique à son arrestation, mais seulement une raison administrative.

 

2. Le mot comédie fait référence à l’univers théâtral. K pense qu’il s’agit d’une plaisanterie « sans doute cette scène n’était-elle qu’une plaisanterie » : le vocabulaire du théâtre nous introduit dans un univers falsifié, irréel : « ces fameux inspecteurs n’étaient-ils que des commissionnaires » : le monde devient un univers d’apparences.

Le terme « comédie » signifie aussi que l’absurde pourrait être comique : la déréalisation du monde s’apparente à une caricature de situation réelle, où la rupture avec la normalité pourrait faire rire (c’est trop gros pour être vrai). « Peut-être n’aurait-il qu’à éclater de rire pour que ses gardiens en fissent autant » : la phrase témoigne à la fois d’un excès (éclater) et d’un euphémisme (n’y aurait-il que) : on est dans le trop ou le trop peu, dans un décalage ludique avec le réel.

Le terme fait également référence au jeu social, qui ressemble à celui de la comédie.

 

3. Le monde de K est angoissant. Il y a des lois… mais qui ne protègent pas. Les inspecteurs, représentants de l’ordre, sont également inquiétants. Le personnage évoque sa légèreté « même alors que tout menaçait », et il se « rappelait avoir été puni de s’être sciemment conduit avec imprudence ». Un danger semble ainsi toujours présent, ou possible, à travers ces évocations indéfinies.

 

4. K est opposé à Meursault, car il n’est pas passif, et est conscient des enjeux de la situation. « S’il s’agissait d’une comédie, il allait la jouer, lui aussi » : tourné vers le futur, il envisage d’utiliser sa raison et son intelligence pour tourner la situation à son avantage.

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