lecture analytique 3

Sur la torture

I. Un réquisitoire de plus en plus humain

 

1. évolution des strates du texte : d'un discours qui pèse (structures binaires, parallélismes, distinguo et alternatives… rappelant l'origine du mot « raison », la pesée...) vers un discours engagé et personnel

 

2. du logos au pathos : agir sur la logique (analyser la variété des connecteurs) ou les sentiments (intensifs, hyperboles, exemples…). L'appel à la conscience est ainsi relayé par un appel à la sensibilité du lecteur.

 

3. de la démonstration (argumentation directe) à l'apologue (argumentation indirecte) : l'art de faire réfléchir le lecteur. Ainsi, le texte progresse en mettant d'abord en scène la réflexion de l'auteur, puis la stratégie argumentative invite le lecteur à poursuivre la pensée de Montaigne.

 

II. Une dénonciation de la barbarie humaine

 

1. réfutation de l'efficacité de la torture : la douleur physique est plus forte que la conviction de l'esprit (faiblesse de la conscience humaine). Paragraphe 1 = opposition entre l'incertitude sur l'efficacité de la torture et l'exactitude de la démonstration de Montaigne.

 

2. réfutation de justice de la torture : possibilité de la mort de l'innocent = tragique, et suscite l'indignation, la révolte

dialogue de Montaigne avec les défenseurs de la torture : opposition du « on » à « à mon avis » : on va même jusqu'à une dénonciation de « vous ».

 

3. une pratique inhumaine et barbare

torture amène à redéfinir ceux qui sont barbares et ceux qui ne le sont pas

pathétique et violence des souffrances évoquées

dernière phrase avec ironie qui fait surgir le fait que la mort devrait être la conséquence de l'instruction, non l'instruction elle-même : l'absurdité de la torture consiste ainsi à brouiller les notions de causes et conséquence (déf de l'absurde...)

torture amène à la confusion entre le mensonge et la vérité, entre innocence et culpabilité

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