évaluation finale

Quelques pistes possibles à exploiter

1. Des personnages caricaturaux, excessifs

> des rêves hyperboliques (longueur des phrases et énumérations, superlatifs… construction d’une utopie) qui s’expriment dans une tonalité proche de la pastorale, de l’idylle bucolique chez Mme Bovary, et dans une tonalité proche de l’épique dans Un Coeur simple.

> des réactions exagérées (comique de gestes, passage des larmes à l’admiration de manière mécanique…) qui relèvent de la sensiblerie plus que de la sensibilité.

>> le narrateur et le lecteur sont invités à lire une dimension satirique, une critique sur le mode de l’humour de valeurs dans la société : l’amour de son mari / de Dieu.

 

2. Des visions stéréotypées du monde

> un univers de clichés à l’image des paysages hors du monde, qui se diluent dans des pluriels indéfinis « ces pays à noms sonores », « des chaises de poste », « des projets ». Le monde est plus rêvé que vécu : aux rêves d’envolées lyriques (montagne, balcon et étoiles) répondent la brusque réalité du mari avec sa conversation « plate comme un trottoir de rue » (plus de hauteur, plus d’envolée...)

> un monde pris au pied de la lettre : « elle aima les agneaux par amour de l’Agneau, les colombes à cause du saint esprit ». Le personnage n’accède pas à la dimension symbolique, abstraite (dimension générale de l’article défini singulier), il reste terre à terre, dans une compréhension littérale qui ne s’exprime qu’à travers un vocabulaire concret (cf les pluriels).

>> les modèles littéraires ou religieux sont tournés en dérision, on n’est pas loin de la parodie.

 

3. Une naïveté enfantine, ou une absence d’esprit critique

> une impossible distanciation : des personnages enfermés dans l’émotion.

> des réactions enfantines : un univers de la régression

>> l’ignorance ou l’incarnation de la « bêtise » (comique de caractère) : des personnages pathétiques

 

4. Un univers anti-héroïque

> une réalité en opposition avec la grandeur héroïque

> des personnages qui subissent une ironie terrible.

>> la confrontation des rêves épiques et de la réalité grossière donne un côté burlesque à ces textes.

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