séance 9 : corpus utopie

question de corpus

Elements de réponse :

1. Quels indices permettent de classer ces textes dans la description de mondes imaginaires ?
Lequel de ces mondes pourrait constituer un contre-modèle ou une contre-utopie ?

Texte 1
– Les mots fantaisistes pour nommer des fonctions (barzame, adème).
– La durée de vie du vêtement : 7 ans !, le renouvellement des vêtements.
– Rationnalisé. Le travail de courte durée qui fournit l’abondance.
Bref, une conduite extraordinairement raisonnable.
Texte 2
Éléments merveilleux (moutons volants), démesure (architecture colossale), abondance extraordinaire dans tous les domaines (pierreries, or partout, fontaine d’où coulent des nectars, des parfums, etc.)coutume pour saluer le roi très différente de celle de la cour à l’époque de Voltaire, absence de prisons, etc. On est dans un monde parfait, où tout est démesuré, disponible en abondance. On rapprochera cette description merveilleuse du genre du texte : un conte.
Texte 3
Une cité isolée, à l’abri du monde. Beaucoup de démesure (on relève aussi de nombreuses formulations hyperboliques et l’emploi de nombreux superlatifs). Dans les textes de T. More et de Verne, chacun est sa place, mais si dans le texte de Verne seule la rentabilité compte et si aucune liberté n’est accordée aux hommes, qui ne sont que des machines. Tout est ordonné, symétrique  ; « 30  000 travailleurs » sont là pour produire. Pas de liberté, nid’humanité. Même le laissez-passer (car on n’entre pas librement dans ce pays est un « mot d’ordre ».

En Utopie, on travaille le strict nécessaire pour laisser place à l’épanouissement personnel : « laisser à chacun le plus de temps possible [...] le vrai bonheur. » Dans le conte de Voltaire, les citoyens sont égaux. Ils ne sont pas tributaires de contingences matérielles, mais vivent dans l’opulence.

2. Quelles leçons se dégagent des mondes décrits ?
Dans le texte de Voltaire comme dans celui de More, l’épanouissement de l’individu et la jouissance de sa liberté passent par l’étude (« cultiver librement son esprit, développer ses facultés intellectuelles par l’étude des sciences et des lettres » / « une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de mathématique et de physique »). En ce sens, on peut parler d’une vision « humaniste » de la société dans les extraits A et B, au contraire du texte C.

Il faut également souligner que l'utopie répond à une idéologie : au projet égalitaire de T. More, répond l'idéologie bourgeoise de Voltaire qui présente un monde parfait comme un monde luxueux. Enfin, la dystopie de J. Verne montre les excès d'une industrialisation capitaliste. L'utopie n'est donc pas un projet politique, mais elle porte des valeurs idéologiques.

Ajouter un commentaire

 
×