dissertation

Proposition de plan pour la dissertation

 

I. On a tout à apprendre d’un maître qui maîtrise des savoirs

 

1. Le maître est un modèle qui fait autorité

> la figure du savant, de l’érudit, est incarnée par Léonard, véritable stéréotype du grand maître

> le maître fascine par l’étendue de ses connaissances, comme on peut le voir dans Le Bourgeois gentilhomme, où Jourdain est en admiration devant le maître de philosophie

 

2. Le maître est celui qui transmet des savoirs

> l’enseignant est celui qui fait découvrir, qui ouvre les yeux sur des horizons inconnus jusque là. Dans Matrix, le personnage de Néo est ainsi guidé dans le monde réel par Morpheus qui lui fait voir la réalité (un monde gouverné par les machines)

> Dans Star wars, au cours de l’initiation du Luke, Yoda enseigne ainsi les pouvoirs insoupçonnés de la force alors que son élève traverse une forêt de lianes. L’enseignement a tout ici d’une initiation.

 

3. L’élève se caractérise alors par son écoute

> il y a une part de par cœur et de psittacisme dans tout enseignement, qui est caricaturé à l’extrême dans Gargantua

> l’écoute permet cependant d’assimiler les connaissances, de les laisser mûrir. Télémaque est celui qui a su ainsi intégrer les sages paroles de Mentor.

 

II. Cependant, on peut apprendre tout seul

 

1. On apprend en faisant

> la méthode inductive que Montaigne préconise permet de construire ses connaissances

> un savoir, c’est avant tout un savoir faire, qui nécessite de refaire inlassablement. L’entraînement du sportif, du musicien qui fait ses gammes, ou l’exercice du pastiche en littérature témoigne de ce travail sur soi.

 

2. Apprendre, c’est une affaire personnelle

> on comprend alors l’idéal de Montaigne où un professeur prendrait en compte la spécificité de chaque élève. En ce sens, il ne peut y avoir de cours que particulier

> On voit dans le parcours de Candide, lorsqu’il coupe la parole à son ancien maître Pangloss, à quel point l’éducation consiste alors à forger son esprit critique en se libérant des autorités qui sont admises sans réflexion. Candide devient ainsi une personne, c'est-à-dire un individu autonome.

 

3. Le maître peut être accessoire, et même gênant

> l’autorité rigide, chez Giraudoux, semble être un frein à l’épanouissement des élèves

> chez Ionesco, la violence de l’enseignement est incarnée par un professeur qui tue son élève.

 

III. Apprendre, c’est élire les maîtres qui vont nous permettre de devenir maître de soi

 

1. Apprendre, c’est choisir ce qu’on veut devenir

> c’est le but de l’orientation de donner un sens, une direction à l’éducation. L’éducation, au sens étymologique, est d’ailleurs un cheminement (duco, is ere : conduire) vers celui qu’on souhaite être.

> l’initiation de Télémaque l’invite à devenir un nouvel homme, à la suite de son père, de Mentor, de Sesostris et de tous les maîtres qu’il a su reconnaître au cours de ses aventures.

 

2. Apprendre, c’est s’inscrire dans une filiation, une tradition

> les humanistes considèrent ainsi les auteurs antiques comme des maîtres à suivre, des sources d’inspiration

> Dans le Cercle des poètes disparus, les élèves fascinés par leur professeur vont ainsi faire renaître la tradition du cercle des poètes, s’inscrivant eux-mêmes dans la tradition subversive des romantiques anglais.

 

3. un apprentissage qui vise la maîtrise de soi

> une telle quête de liberté est manifeste dans l'incipit de Jacques le Fataliste

> l’ironie de Voltaire sert d’ailleurs cet esprit critique du lecteur qui doit lui-même formuler l’implicite des énoncés.

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