Bilan sur la structure

à partir du texte de Barthes, "l'Etranger, un roman solaire"

I. Deux parties : l’histoire d’une dégradation

 

Un « parallélisme » semble évident entre les deux parties : on passe de la liberté à l’enfermement. On peut penser que la 2ème partie est alors une caricature de la 1ère.

De fait, les événements de la première partie sont de nouveau narrés lors du procès – mais par d’autres : l’avocat général, l’avocat de Meursault. Cependant ni Meursault ni ses amis (Céleste, Marie) ne se reconnaissent dans cette réécriture parodique des événements. Tout se passe comme si la première partie avait été écrite pour opposer un récit neutre à celui construit par les juges de Meursault.

On peut relever une opposition entre espaces ouverts / espaces fermés : la 1ère partie est sous le signe de l’ouverture (enterrement à Marengo, baignades avec Marie, dimanche à la plage…), et la 2ème partie sous le signe de l’enfermement (la cellule). Cependant, l’appartement de Meursault peut préfigurer la cellule (même attitude spectatrice devant la fenêtre). Inversement, la dernière scène semble plutôt sous le signe de l’ouverture.

 

 

II. Deux parties : l’histoire d’un approfondissement

 

un roman qui revient sans cesse sur une scène primitive : plutôt que d’avancer, le roman multiplie les références au premier chapitre et à la mort de la mère. Roman de l’éternel retour, on a ici une écriture de Sisyphe qui ressasse un deuil impossible. Le temps s’arrête alors et se dilate (première partie = 18 jours, 2ème partie = plus d’un an).

 

Les récits secondaires se multiplient : Salamano et son chien, Raymond et sa maîtresse, Meursault et Marie : autant de romans dans le roman (roman noir, roman d’amour). Au lieu de progresser, le roman se creuse… c’est une écriture de la mise en abyme. Autre récit qui constitue comme une mise en abyme du roman : le fait divers trouvé dans le journal. On y retrouve les motifs de la mort de la mère et de la mort du fils « étranger ».

 

Un motif récurrent : le soleil et la mer.

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