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entrer dans le roman

I. Le titre du roman

 

l’onomastique énigmatique :

Lol : effet circulaire, symétrique du palindrome, autour du O, qui peut symboliser le vide (le zéro), ou l’eau qu’on ne peut contenir, qui échappe… d’autant qu’il est pris en deux l (deux ailes). Lol est un diminutif de Lola, lui-même diminutif de Dolorès, la douleur. La souffrance est inscrite dans l’identité du personnage, ainsi qu’un sentiment d’incomplétude.

V : initiale énigmatique qui peut renvoyer à l’image du gouffre ou du sexe féminin. Diminutif de Valérie, nom à consonance française, alors que Lol renvoie à l’Espagne.

Stein : renvoie à l’Allemagne : on a toute une géographie dans le nom qui écartèle le personnage entre le sud et le nord. Le mot signifie « pierre » en allemand, et peut renvoyer de manière circulaire au o de Lol... le mot est aussi associé à des connotations de judéité, et fait écho aux souffrances du peuple juif durant la seconde guerre mondiale

 

le ravissement : un terme polysémique

le mot désigne d’abord une « action d’enlever, de prendre de force ». Par extension, le terme peut avoir un sens psychologique et désigner « une perte de conscience partielle ou totale du monde extérieur ». Dans un sens religieux, c’est « un état mystique, dans lequel l’âme se trouve transportée dans un monde surnaturel », et plus largement, « un état de bonheur, de plaisir extrême ».

 

II. La première de couverture : Hopper, Summertime

 

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Le décor est celui d’une maison cossue, aux lignes rectilignes qui peuvent donner une impression de froideur et d’enfermement. Cependant, le titre et la lumière nous renvoient à la chaleur et la porte est ouverte. Le tableau est sous le signe des oppositions, des paradoxes fascinants. La femme semble faire corps avec ce décor, entre ombre et lumière, est vêtu d’une robe qui voile et dévoile son corps.

Le personnage est ainsi à la frontière entre l’extérieur lumineux et un intérieur sombre, vers lequel l’ombre du personnage semble déjà se diriger. Le mouvement de passage d’une frontière est souligné par le déhanché et les mains (une devant le corps, l’autre derrière).

La composition signale un mouvement d’élévation : le regard du personnage est levé, les colonnes et la posture du personnage suggèrent une verticalité, et les escaliers ouvrent une perspective ascendante.

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