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texte 4, Roberto Zucco

Texte n°4 : Roberto Zucco p 200-201

 

I. Le monstre et la gamine :

 

1. un rapport de forces inégal

- opposition entre Zucco, nom clairement identifié, et « la gamine », indéfinie

- opposition entre la force et la faiblesse, le masculin et le féminin, l'adute et l'enfant

=> opposition mise en scène : le couteau / la cachette

 

2. Un dialogue mené par la gamine

- les questions et ordres donnés font basculer le dialogue vers l'interrogatoire

- métamorphose de la gamine : animal menaçant / personnage menaçant

=> Zucco est sur la défensive

 

3. Un dialogue puéril

- agent secret / Afrique : surenchère de l'imaginaire enfantin

- rapidité et apparente naïveté du dialogue

=> ouverture à l'imaginaire et à l'irréfléchi… inconscience / inconscient qui s'exprimer

 

4. Zucco pris au piège

- inversion des rôles et des rapports de forces (début / fin de la scène = le pers caché)

- personnage enfermé dans ses illusions enfantines (il se met à parler comme un enfant : « jamais je ne dirai mon nom » « si je te le disais, je mourrais... »

=> un personnage qui se livre (dans tous les sens du terme)

 

II. L'émergence de l'aveu

 

1. du rêve à la réalité

- un personnage qui se rêve (agent secret) / qui rêve (Afrique), puis qui est forcé de revenir de l'illusion au réel, du principe de plaisir (dans imaginaire) au réel (qui fait mal)

- le mensonge comme condition d'émergence de la vérité : cf les armes > une arme > un couteau… : Zucco est amené à se montrer tel qu'il est, non tel qu'il se raconte

=> passage de l'épique au réalisme voire au tragique

 

2. le refus du caché, des cachettes

- gamine poussée par un désir de voir / savoir = elle refuse tout ce qui est caché

- gamine qui reste mystérieuse et qui ne se livre pas : on ne connaît pas son nom, elle est experte en secrets, sa puissance réside dans le secret

=> pouvoir de mettre à nu « je le reconnaîtrai tout de suite »

 

3. complexité du monstre

- un fort qui montre sa faiblesse, un adulte qui joue à l'enfant, un criminel qui joue les policiers : le monstre est un être hybride, un mélange des catégories (héroïque et tragique)

- un être à part « je ne fais pas ce que fait tout le monde » : personnage en dehors de l'humanité, en dehors des normes « même si tu ne peux pas le dire, dis-le-moi quand même », « je n'oublierai jamais ce nom »

=> criminel élevé au rang de mythe

 

4. la révélation du nom

- nommer = posséder l'autre, abandonner la possibilité de faire peur (au contraire de l'innommable)

- ironie tragique : annonce d'un destin funeste

=> pouvoir de la parole mis en scène : parole qui voile / qui viole...

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