Montaigne, texte 4
De la conscience,
I. Un réquisitoire de plus en plus humain
1. évolution des strates du texte : d'un discours qui pèse (structures binaires, parallélismes, distinguos et alternatives… rappelant l'origine du mot « raison », la pesée...) vers un discours engagé et personnel
2. du logos au pathos : agir sur la logique (analyse des connecteurs) ou les sentiments (intensifs, hyperboles, exemples…). L'appel à la conscience est ainsi relayé par un appel à la sensibilité du lecteur.
3. de la démonstration (arg directe) à l'apologue (arg indirecte) : l'art de faire réfléchir le lecteur
II. Une dénonciation de la barbarie humaine
1. réfutation de l'efficacité de la torture : la douleur physique est plus forte que la conviction de l'esprit (faiblesse de la conscience humaine). Paragraphe 1 = opposition entre l'incertitude sur l'efficacité de la torture et l'exactitude de la démonstration de Montaigne.
2. réfutation de justice de la torture : possibilité de la mort de l'innocent = tragique, et suscite l'indignation, la révolte
dialogue de Montaigne avec les défenseurs de la torture : opposition du « on » à « à mon avis » : on va même jusqu'à une dénonciation de « vous ».
3. une pratique inhumaine et barbare
torture amène à redéfinir ceux qui sont barbares et ceux qui ne le sont pas
pathétique et violence des souffrances évoquées
dernière phrase avec ironie qui fait surgir le fait que la mort devrait être la conséquence de l'instruction, non l'instruction elle-même : l'absurdité de la torture consiste ainsi à brouiller les notions de causes et conséquence (déf de l'absurde...)
torture amène à la confusion entre le mensonge et la vérité, entre innocence et culpabilité
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